Le sujet précédant a conduit à une discussion musclée autour du texte de mon ami
Daniel, chez lui..
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En un résumé simplificateur, disons que certains déplorent qu'on se souviendra du 11 septembre 2001 plus que du Rwanda par exemple ou des victimes du tsunami indonésien, pace que cette fois, ce sont les Américains qui ont été touchés chez eux.
Que l'importance accordée à "9/11" est artificielle en regard d'autres évènements de l'Histoire.
Oh, je suis le premier à trouver d'un coupable inouî, l'ignorance, le désintérêt ou l'oubli des humains envers l'Histoire et envers les autres.
Mais je trouve cette analyse, cette lecture de l'Histoire réductrice. Et fausse.
On ne souvient pas d'Hiroshima parce que la bombe était américaine.
Mais parce que ce jour-là, le monde a basculé dans une nouvelle ère, incomparablement plus dangeureuse que tout ce qui l'avait précédé. Les points de repères venaient de changer. De s'entretuer sur les champs de batailles, nous étions passés à l'éradication possible de l'humain, voire de sa planète...
Quand deux avions commerciaux réguliers servent de missiles pour abattre deux tours à bureaux, dans un pays qui n'est pas officiellement en guerre, cela veut dire que il n'y a plus aucunes règles, aucun accord de vie commune, aucun traités qui tiennent, que les plus puériles tentatives d'au minimum policer les conflits des hommes son toubliées.
C'est le signe que la guerre est mondiale, totale. Et qu'à partir de ce jour, elle est permanente. Qu'elle peut frapper partout, en tout temps, au mépris de quelques règles, de quelqu'humanité qui soient. Ce ne sont pas seulement les Américains qui ont été attaqués. C'est tout ceux qui prennent l'avion. Entre autres. C'est tout un mode de vie qui justement permettait un certain rapprochement entre les peuples. Contrairement à Pearl Harbour, ce n'est pas un pays qui déclare la guerre à un autre, c'est un monstre tapi dans l'ombre qui vous attaquera peut-être vous, demain. Et s'installe alors la paranoia...
Qui entraîne alors un durcissement des lois, un plus grand contrôle sur ses propres citoyens,(Welcome Big Brother, et pas seulement aux USA, nos lois changent ici aussi...), des répliques malhonnêtes (l'Irak), et une escalade de violence incontrôlable, balayant des décennies de tentative de paix et d'entente. Balayant aussi le très mince vernis de la civilisation. (Égorgeons en choeur sur la grande toile mes frères...)
Le discours aussi devient suspect. Il était difficile d'échapper au "politically correct", il risque de devenir criminel de dévier de la ligne. "You're with us or against us" disait DoubleVé... "911" a le potentiel de devenir dans les livres d'Histoire dans 100 ans, la date charnière ou l'empire américain a commencé sa véritable dérive vers le fascisme et la dictature, ou le monde s'est fracturé dans une guerre de religions et de fanatisme...
Mais pas Katrina. Ni le tremblement de terre de Kobé. Et je suis désolé ni Pol Pot ni Kigali. Ce qui ne veut absolument pas dire que nous devons oublier. Oh que non..!
(Mais combien aussi sont agacés par la persistance des juifs à nous empêcher d'oublier l'Holocauste? Et pourtant comme les 50 dernières années leur donnent raison..)
La tragédie du WTC (modeste en chiffres ) est récupérée, devient propagande souvent éhontée. C'est bien évident. C'est même criminel...
Mais la fameuse "médiatisation" qui a le dos si large, n'est absolument rien comparé à ce que "9/11" risque de crèer comme "New World Order"...(Bush Père...remember?)
Je prétend que si le 11 septembre a tant marqué, ce n'est ni parce que c'était aux USA, ni par battage médiatique. Mais bien parce que viscéralement, nous nous sommes tous sentis visés.
Et avec raison.
Je dis que les germes plantés le 11 septembre, me terrorise plus que tout autre évènement auquel j'ai assisté de mon vivant.