vendredi, novembre 25, 2005

Miss Lapsus

(Texte soumis au collectif d'improvisation écrite Coïtus Impromptus. Cette semaine le thème était: "Miss Lapsus"...)


Je n'ai même pas sorti les clés de ma poche. Simplement poussé la porte qui, bien sûr s'est ouverte. C'était couru d'avance. À peine un frisson de colère, j'ai barré derrière moi.

L'écho de mes pas sur le plancher confirmait sans qu'il soit besoin de voir. Vide, le grand bureau d'en avant. Vide, le buffet du salon. Vide, la garde-robe dans la chambre. Et c'est fou comme une salle de bains peut avoir l'air plus grande sans la panoplie d'une fille.

J'ai pris une bière dans le frigidaire. Bien froide. Aussi froide que moi à l'intérieur. J'ai commencé à penser comment j'allais réagencer mes meubles. Onze mois.
Onze petits mois d'amour, d'efforts, d'essais. D'erreurs aussi. Mais onze mois de profond désir, de volonté que ça marche...

Ma volonté. Pas la tienne. Tu n'as jamais embarqué. Tu n'as jamais franchi le seuil de notre couple. Tu es resté à notre porte, trop lâche pour oser, trop égoïste pour t'y investir, trop pauvre de choses à donner.

Je parlais à voix haute. J'ai calé ma bière.

Quand tu me disais: "je t'aime", c'est plutôt "je m'aime" que tu voulais dire.
Méchant lapsus, Miss… Méchant lapsus…


J'ai claqué la porte en ressortant, pour aller me saouler la gueule.

mercredi, novembre 16, 2005

I had a dream....?

Il y a des rêves, très peu, qui laissent l'impression d'être plus que des rêves. Je n'ai pas souvent eu l'occasion d'expérimenter la chose. Il y a quelques jours, oui.

Une fin de rêve en fait.

Je marche dans une campagne à la fin du jour. Le vent est doux mais fouette. Le sol est à moitié couvert d'une neige fondante, le reste est un tapis de feuilles d'un jaune étincelant. D'une lumière incroyable.

J'arrive au sommet d'une montée et devant moi s'étend un vaste paysage vallonné.. Le ciel est orange profond. On sent le soleil couchant derrière une couche de nuages. À l'horizon, en plein centre de la plaine, des tourbillons se forment, hauts dans les airs. Des volutes de nuages s'y tordent un peu comme une tornade sur le point de se former.

Et puis, ce magma explose. Une bruine fine, impalpable est projetée en ma direction, traverse l'étendue jusqu'à m'atteindre.

Et j'ai la pulsion, irrépressible, à l'instant où elle m'arrive, de me pencher et d'ouvrir la bouche pour la respirer à pleins poumons.

Elle me traverse. M'enveloppe. Me dépasse. Et je me retourne sur son passage.

Les fins points noirs qui la dessinent en autant de gouttes s'amalgament et se transforment à très grande vitesse en formes humaines. Trois formes.Trois visages. Trois corps.

Trois femmes, qui marchent vers moi, souriantes. Elles sont presque totalement matérielles quand l'une d'elles se retourne en riant vers sa campagne de droite et dit doucement:

" Nous devons être effrayantes…"

D'émotion, j'halète si bruyamment… que je me suis réveillé en poussant un cri sourd.

Ce qui est le plus troublant, c'est qu'il n'y avait aucune menace, pas de cauchemar. Je n'avais aucune peur. Ne ressentais aucune terreur.

Que l'émotion renversante d'être sur le point de rencontrer quelque chose. D'apprendre quelque chose. De découvrir… je ne sais quoi.

Je n'ai aucune explication à fournir.

Je sais qu'il s'est passé quelque chose. Mais je n'ai aucune idée de ce que ça pouvait être.


Sauf l'impression profonde, que ce n'était pas un rêve.

jeudi, novembre 03, 2005

Lipogramme en T.A.S....

(Texte soumis au collectif d'improvisation écrite Coïtus Impromptus. Cette semaine, le défi était de faire un lipogramme, c'est à dire un texte d'où sont bannies certaines lettres. en l'occurence cette fois, le T, le A et le S..." )

Quelle folie m'enfonce d'ornière en piège, perdu de plein gré en ce lieu irréel où, lié d'un vœu voulu, exigé même, je ne peux rien dire, ou bien peu?
Nul repère, nulle lumière, pour me diriger le long de ce chemin perdu.
J'erre donc, un œil crevé, le deuxième embué de peur, miné d'inconnu.

L'ombre de l'échec rode, en une horrible odeur de fin du monde. Je ne peux dénoncer ce rêve noir qui me ronge, crier mon dilemme, hurler ce froid qui déchire mon cœur. Le broie.

Recroquevillé en moi-même, bien frêle refuge pour fuir une proche démence, je cherche éploré, une voie, une brèche, un moyen d'éloigner de moi ce péril. Ce vide que je m'inflige. Qui me rend fou.

Non! Je ne veux, ni ne peux, perdre de vue le pourquoi de mon douloureux périple. Loin de moi, ce vil oubli puéril en lequel je me noie! Du fond de mon vécu, une voix gronde, me prend, me force, comme une clé, un guide, un choix impérieux imprégné de vie, qui dépèce ce voile qui me bloque!

Enfin je me relève! Fier, empli d'un vouloir infini, du pouvoir de définir mon propre devenir! Ce jeu obligé, je peux le mener, le conduire, le finir en pleine gloire!

Exprimer enfin, quoiqu'un peu empêché, le fond de mon idée première, le pourquoi de ce défi. D'en émerger indemne, meilleur, renforcé. Pour que d'une fine ligne, j'en écrive enfin le prologue.

Ivre du bonheur renouvelé d'écrire.

"Si on oublie le passé, on ne peut comprendre le présent.
Encore moins appréhender le futur."
B.H.

04-94 / Fi Sina / Journalisme/ Pierre / Que montrer? / Antidote à la pensée unique

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