samedi, août 27, 2005

La carte n'est pas le territoire...

En commettant ce court article, le poète Tony Tremblay m'a fait faire un bond en arrière d'une trentaine d'années. À un moment charnière de mon adolescence, où la lecture d'un livre a changé totalement ma façon d'appréhender l'univers.

"Le monde des Non-A" (et ses suites) est un roman de science-fiction entièrement basé sur le concept de
sémantique générale. Je serais bien incapable de vous en explique tout les tenants zé aboutissants, mais le principe de base est assez simple à saisir. Quelques phrases en illustrent sa philosophie.

Les choses, les êtres, l'univers entier sont beaucoup plus que ce que nous en percevons ou en donnons l'image. Une carte géographique n'est pas le territoire qu'elle représente, celui-ci est vivant, pour le saisir vraiment, il faut y être.

Quand on calcule 1 + 1, il faut non seulement connaître la valeur de "1".. mais la valeur de "+"...

Notre perception de l'univers est très fragmentaire et organisée pour que nous, faits comme nous sommes, puissions y évoluer. Mais la "réalité réelle" est bien différente.

Je me souviens qu'au cours de discussions sur ce thème avec des amis à l'époque, l'exemple était: "Prenez un corps de mouche et placez-le au centre d'un stade olympique. Vous avez un neutron. Prenez une aile de mouche et faites-là tourner autour de la circonférence du stade à la vitesse de la lumière, vous avez un électron. Ca c'est la matière réelle d'un atome. Le reste n'est que du vide..."


Ça donne une idée bien différente de la fameuse "réalité des chose" non?

Ce que la sémantique m'a apporté, c'est la capacité de regarder autrement. De ne pas m'arrêter à la surface. De sentir les choses (les gens ou ce qu'ils disent notamment) en regardant (ou en écoutant) autant ce que je vois (ou entend) que ce que je ne vois pas (ou n'entend pas). En prenant le contenant comme autant élément du message que le contenu.

Inutile de vous dire que je vous conseille cette lecture....

(En attendant vous pouvez aller voir ce site sur Van Vogt ou encore celui-ci et La Société Européenne de Sématique Générale )

2 Commentaires:

Blogger Danielle a répondu...

Très intéressant. La psychanalyse aussi, nous apprend cela, elle qui s'est fondée sur le discours.

Je lis peu de romans, mais je retiens le lien pour la Société.

Ça donne le vertige, non, quand on fait des bonds d'une trentaine d'années... ^_^ I know what I'm talking about !

5:02 p.m.  
Blogger Martin Lessard a répondu...

Ça me donne le goût de le relire! Hop un petit retour de trente temps pour moi aussi!

11:02 p.m.  

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Encore moins appréhender le futur."
B.H.

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