Maman, les p'tits bateaux....
Voici donc un petit (?) compte-rendu de ma participation au concours des "Ptits bateaux"!
Commençons par nous situer un peu....
Voici le joyau que sont les Îles de la Madeleine, dans son écrin, le Golfe St-Laurent.
(Photo satellite Landsat7 NASA)
L'évènement se passe dans la baie tout en bas à gauche de la grande langue de sable qui s'avance vers l'Ile d'Entrée en bas à droite.
Les règles du concours sont très simples...
Chaque équipe est composé de trois constructeurs. Maximum alloué pour le matériel: 200$ taxes incluses!
Les 20 équipes ont 3 heures pour construire un bateau de la forme de leur choix (on a vu des guitares, des bateaux dans des bouteilles, des pelles mécaniques, des conserves de homard etc..), bateau qui devra participer par la suite à une course.
Un aller à la rame, et après avoir tourné la bouée, un retour à la voile!
Vous croyez ça simple? Détrompez-vous! J'ai dû pour établir mes plans, apprendre à calculer d'abord la flottabilité! Et puis 200$ c'est vite dépensé. Mon équipe et moi avons dû refaire nos plans jusqu'à la dernière minute, budget crevé obligeant. (Mais j'avais les meilleurs Madelinots avec moi (voir sur la photo du haut) debout Georges, ingénieur et Henri (qui a à peu près tout construit dans sa vie.)
Et puis il faut de l'animation aussi. Comme mon thème s'apparantait un peu au "Flower power" et autres "hippitudes", je m'étais entouré d'Éric comme chanteur et de la belle Anibou qui distribuait les marguerites dans les cheveux des (très nombreux) spectateurs...
Le thème? Un westfalia pardi! (Vous fiez pas au plan on ne l'a pas tout à fait fait comme ça!)
Si j'avais su dans quoi je m'embarquais... Bof! J'aurais embarqué quand même.. Mais quel boulot les amis! Pendant que Georges et Henri se charge du plancher (le plus complexe techniquement) je m'attaque au découpage des côtés.
Et c'est parti! Le "Westàl'eau" est composé de trois sonotubes en carton hermétiquement bouchés, sur lequel repose le cadre et les formes du bateau. La voile elle, représente en fait le "pop-top" d'un westfalia, c'est en l'ouvrant que nous reviendrons à la voile!
Il nous reste à peine un quart d'heure et la voile n'est toujours pas en place! Petit (!!) "rush" d'adréanaline ici...
Mais finalement le bateau est terminé dans les temps requis..Et l'équipe au complet prend la pose... Avant que ne débute l'autre folie... La course!
C'est là que les choses vont se corser! Le départ est donné avec plutôt beaucoup pas mal de précipitation.
Nous mettons le bateau à l'eau mais trop loin des autres, ce qui fait que nous nous retrouvons Georges et moi, assis sur le sable!
Nous allons pagayer comme des fous pendant dix minutes, avant de nous rendre compte que nous n'avons pas avancé d'un poil!
Henri vient nous pousser pour nous dégager du platier. Pas sûr que tout ça soit bien "légal" mais dans ce concours-là, bien des choses peuvent se passer....
Il y a beaucoup trop de vent, et si vous pensez que vous voyez des vaguelettes vous vous trompez. Nous avalons des paquets d'eau à l'aller.
Tourner la bouée devient aussi un vrai cauchemar, et à la première tentative de lever la voile, celle-ci nous échappe et se rabat sur l'avant....
Inutile de dire que nous prenons un certain retard...pour ne pas dire un retard certain!
Mais pendant que nos concurrents nous dépassent (ou coulent) à force de tirer, tanguer, manquer de chavirer nous finissons par prendre un bon vent arrière et bon dernier, mais triomphal nous revenons sur la rive, sous les applaudissement frénétiques de nos supporters!
Nous n'avons pas gagné, bien sûr. (C'est le galion que vous avez vu à côté de nous plus haut) qui a tout raflé, ou presque). Mais on a eu bien du plaisir... Et puis nous n'étions pas peu fier du fait que non seulement nous avons réussi à revenir à la voile, mais nous n'avons pas coulé!
En fait, nous aurions même pu reprendre la mer...
Au bout de deux jours d'exposition sur La Grave, (et à la veille de mon départ), pour des raisons de sécurité, j'ai mis le feu à mon bateau au coucher du soleil...
Me croirez-vous que ce fût avec un certain pincement au coeur?
L'année prochaine je vais.... Une seconde. Calme-toi un peu mon bonhomme.
On verra.
(Photos: Chantal Jolis)
NB: Blogger n'étant pas ce que j'appelerais la platte-forme la plus conviviale qui soit (et c'est un euphémisme) j'ai eu un mal de chien (de mer?) à faire ma mise en page sans tout faire sauter. Comme les photos ne sont pas très grandes, je les ai remises en plus grand ICI . Amusez-vous bien....
Miawww... Et pendant que "Monsieur" s'amusait, moi je poirautais en ville!
(Pétronille... Tu détestes la route....)
Ahhh, merci Bertrand. C'est comme si on y était. J'étais déchirée entre les petits bateaux et la paresse sur la plage. Et bien là, j'ai eu les deux!
Anibou, je crois bien l'avoir rencontrée. Est-ce qu'elle chante? Si oui, c'est bien elle que j'ai croisée chez des amis communs.
Merci encore pour ce récit et ces superbes photos.
Dis donc, t'es mignon comme tout en rose...
Un westfalia amphibie, fallait y penser. Un modèle compact, juste ce qu'il faut. Ça me plaît bien à moi qui a souvent rêvé de vivre sur une péniche, comme Anaïs Nin, mais de pouvoir tout autant rouler sur terre pour en explorer le territoire. Y aurait que ça pour provoquer la sédentaire que je suis.
J'oubliais l'essentiel : belles photos, merci !