lundi, janvier 24, 2005

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À effacer ses mots, ses traces, jusqu'aux chemins parcourus,
surtout les plus difficiles, les plus tortueux, que le risque est
grand de retomber plus loin dans les mêmes ornières.

Comment grandir, aller plus loin si, lorsqu'on se retourne,
l'origine de nos pas, nos écarts, nos découvertes aussi
ont disparu dans le brouillard d'oublis volontaires?

Au delà de la tristesse d'avoir un ami perdu,
je veux ici, témoigner d'une vérité que je pense
universelle et à laquelle je crois profondément.

Connaître le passé permet de comprendre le présent,
et parfois éclaire un peu vers ce qu'il y a devant.

4 Commentaires:

Blogger Catherine a répondu...

Voilà des mots qui se logent dans le lobe de mon coeur
J'ai failli garder silence par peur d'interférer dans ce que tu enterres ou tu perds
En même temps ça résonne trop quelque part
Dans ma peur de l'oubli
Et dans mon envie de me souvenir

Dans le bonheur d'ouvrir les cahiers toujours conservés
Ceux d'il y a 15 ans mais ceux d'hier aussi
Les émotions bougent si vites parfois

Quelques heures et les vers rongent nos proses
L'envie de revenir et de souffler sur les mousses de nos émotions d'avant
Les traces de ce que nous étions il y a quelques heures ne lèguent pas que fierté
Parfois regrets, honte, gêne, rancoeur
Mais qui sommes-nous si nous ne sommes pas tout cela un peu aussi?
C'est par ces traces que nous nous comprenons vraiment
Nous ne sommes pas grand chose d'autre que les mots que nous laissons en passant
Comme Poucet ce sont eux qui indiquent la voie vers ce que nous cherchons

Voilà, les lieux pixelisés ont ce désavantage de s'effacer encore plus facilement
La violence qu'impliquerait de brûler un livre ou de déchirer une lettre
Ne peut pas se comparer à la facilité d'appuyer sur une touche plastique

Dommage que cette désacralisation des mots atteint même les plus grands officiants de leur culte

3:03 p.m.  
Blogger Bertrand a répondu...

Touché!

"La violence qu'impliquerait de brûler un livre ou de déchirer une lettre
Ne peut pas se comparer à la facilité d'appuyer sur une touche plastique"

Toute la vacuité du virtuel en deux phrases...

Quand ce qui est dit n'est si facilement plus dit,
pourquoi l'avoir dit?

5:12 p.m.  
Blogger Catherine a répondu...

Aucune raison n'est valable. Ce qui a été dit, même si on le regrette, parle beaucoup. Peut-être même qu'il parle plus encore parce qu'on l'efface.

...

(Freud, sort de ce corps!)

5:36 p.m.  
Blogger Lagreff a répondu...

Tout cela est bien vrai mais demande nuance.
Si c'est pour réparer une erreur, je ne vois pas où est le problème. Effacer comme on dit je m'excuse, j'ai gaffé – nous ne sommes qu'humains après tout. Les supports virtuels nous proposent l'instantanéité, mais elle nous dessert parfois.
Et la marge est grande entre le blog, par exemple, et le livre. Les paroles s'envolent et les écrits restent ; le blog est à mi-chemin. Il nous permet d'ajouter, de préciser, d'enjoliver ou d'enlaidir, voire carrément de se censurer. C'est à la fois sa force et sa faiblesse. Se censurer est un luxe qui nous est permis ici, mais il ne faut pas en abuser, je vous l'accorde... Et je dirais même que...*delete*

6:53 p.m.  

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"Si on oublie le passé, on ne peut comprendre le présent.
Encore moins appréhender le futur."
B.H.

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