"Vous êtes pas écoeurés de mourir bande de caves? C'est assez!"
Étrange... Cette fameuse phrase qui me revient tout à coup. Les mots de Claude Péloquin. Gravée en pleine murale de Jordi Bonet, au Grand Théatre de Québec. Oeuvre colossale d'ailleurs. (12,000 pieds carrés. Un sculpteur manchot!)
J'avais treize ans au moment de son dévoilement (et du scandale qu'elle avait causé). Je ne crois pas qu'à l'époque, j'avais saisi le sens profond de la provocation.
"Espace"
Murale du Grand Théatre de Québec
Jordi Bonet
Ce ne sont pas les tsunamis, la guerre en Irak, la perte d'amis proches ou encore "l'irréparable outrage des ans" qui sont à la source de ce puissant refus.
Plutôt la petitesse quotidienne, les lâchetés accumulées, les replis nombrilistes et la fuite devant les débats ou les prises de position.
Nous regardons petit, voyons sans envergure. Nous consommons tout et n'importe quoi de manière effrénée. Goûtons de moins en moins. Pire, nous répétons. Imitons. Mais créons rarement.
C'est de cette mort lente dont nous sommes atteints. À laquelle nous nous laissons aller. Parce que trop "dur", trop "compliqué", pas "cool", "demain"...
Alors lentement mais sûrement, inexorablement, nous nous gaspillons. Délavant nos jours un à un. Nos douleurs étouffées dans les oublis d'alcool, de dope ou de cul. Englués dans nos frustrations, pataugeant dans le non-dit et le refus de voir.
Et la colère monte en nous, nausée mortelle.
oui.
ouch. oui. oui. oui. il nous fait quoi ce février indomptable?
nos douleurs étouffées dans les oublis (abus!) d'alcool, de dope, de cul.
j'ai fait l'expérience de longs mois.
et l'abstinence ni change rien. on trouve toujours autre chose pour s'étouffer.
en ces domaines, l'imagination ne manque pas!
Bertrand, voudrais-tu bien arrêter de parler de moi sur ton blogue, s.t.p.? ;-)
Sérieusement, comme tu as raison...