Histoires de virtuel
(Ce n'est qu'un "penses-tu!", reprenons le débat. Je reprends en fait et étoffe un peu une réponse laissée sur le site de Marie-Chantal.)
On pourrait écrire longtemps (et il s'en écrit des kilomètres) sur le virtuel, son essence, ses effets, son impact de plus en plus universel, ses possibles bienfaits et ses énormes pièges.
Je ne discuterai pas ici du virtuel lui-même, mais de son utilisation. Et même là, c'est une explication de la mienne… Pas nécessairement un jugement ce qu'elle devrait impérativement être…
Étrangement, moi qui m'initie à ce forum que depuis peu, je me rends compte que je le fais pour être en fait, le plus près possible du réel. Je "tourne" mes pensées sept fois (et bien plus) dans ma tête avant de les écrire.
Je ne cherche pas non plus à me fantasmer autre. Bien au contraire. Je cherche à me rejoindre au plus près, identifier clairement mes idées, mes émotions, ce que je suis et pense vraiment.Bien sûr, cette quête est faite sur bien d'autres plans, et par ailleurs, je me laisse le droit au délire le plus gratuit...
Mais je me souviens avoir dit à des amis qui me pressaient il y a quelques mois de "faire un blog", ne pas y voir d'intérêt. Peut-être en partie (subodorais-je alors) parce que je suis "diffusé" depuis des années. Le fruit de mon travail (de mon métier actuel en tout cas) est vu. Cette partie du désir conscient ou non de bien des blogueurs "d'être entendu" est déjà, en partie du moins, assouvie chez moi.
Dans mon quotidien à moi, réel, tangible, quiconque me connaît le moindrement, saura vous dire que je suis plutôt du type extroverti. Je n'ai jamais eu peur de faire voir ou partager mes sentiments, quitte même à m'exposer à bien des blessures.
Peindre des extraits de moi sur ce morceau de Toile participe de la même volonté de dire, d'entendre, de partager avec les autres sous d'autres formes plus conventionnelles.
Le danger de cet outil, serait qu'il prenne plus d'importance que celui qui le manie.
On pourrait écrire longtemps (et il s'en écrit des kilomètres) sur le virtuel, son essence, ses effets, son impact de plus en plus universel, ses possibles bienfaits et ses énormes pièges.
Je ne discuterai pas ici du virtuel lui-même, mais de son utilisation. Et même là, c'est une explication de la mienne… Pas nécessairement un jugement ce qu'elle devrait impérativement être…
Étrangement, moi qui m'initie à ce forum que depuis peu, je me rends compte que je le fais pour être en fait, le plus près possible du réel. Je "tourne" mes pensées sept fois (et bien plus) dans ma tête avant de les écrire.
Je ne cherche pas non plus à me fantasmer autre. Bien au contraire. Je cherche à me rejoindre au plus près, identifier clairement mes idées, mes émotions, ce que je suis et pense vraiment.Bien sûr, cette quête est faite sur bien d'autres plans, et par ailleurs, je me laisse le droit au délire le plus gratuit...
Mais je me souviens avoir dit à des amis qui me pressaient il y a quelques mois de "faire un blog", ne pas y voir d'intérêt. Peut-être en partie (subodorais-je alors) parce que je suis "diffusé" depuis des années. Le fruit de mon travail (de mon métier actuel en tout cas) est vu. Cette partie du désir conscient ou non de bien des blogueurs "d'être entendu" est déjà, en partie du moins, assouvie chez moi.
Dans mon quotidien à moi, réel, tangible, quiconque me connaît le moindrement, saura vous dire que je suis plutôt du type extroverti. Je n'ai jamais eu peur de faire voir ou partager mes sentiments, quitte même à m'exposer à bien des blessures.
Peindre des extraits de moi sur ce morceau de Toile participe de la même volonté de dire, d'entendre, de partager avec les autres sous d'autres formes plus conventionnelles.
Le danger de cet outil, serait qu'il prenne plus d'importance que celui qui le manie.
Je me permets une réponse très personnelle. Je te donne le droit de l'effacer si jamais elle te dérange, sans rancune...
Ça me frappe (deux fois que je lis ce texte): cette idée que le virtuel te permet d'atteindre le plus intègre. D'abord parce que j'ai la même approche... mais pour une fois ne parlons pas de moi ;o).
Quand je t'ai rencontré c'est ce qui m'a frappé le plus. C'est vrai que tu es extraverti, mais il y a un grouffre entre le Bertrand ici et le Bertrand dans la vie (celui que j'ai côtoyé quelque fois et je ne cherche pas à dire qu'il est le seul visage de toi...).
Et pourtant je ne pense pas que l'un ou l'autre soit faux. Mais un est plus en représentation. C'est ça qui est étonnant. J'ai l'impression que la 'présence d'un public' marque beaucoup plus ce que tu es autour d'un verre qu'ici.
Je veux dire que ton extraverti dans la vie me dit très peu souvent sur toi (bon, peut-être que c'est moi qui n'écoute pas, agressivité, blablabla... ). Ton extraverti dans la vie est beaucoup plus superficiel.
Ce que je trouve étonnant, c'est que souvent les gens qui ouvrent un blog cherche un public. J'ai l'impression que le poids de ce public te pèse moins ici que 'out there'. Peut-être justement parce qu'ici on n'a pas le choix que de te recevoir en silence, de relire, d'y repenser. Pas besoin de hausser le ton, bien moins besoin d'effets de manche.
Et c'est, comme tu disais ailleurs 'avec les moments, les jours' qu'on arrive à dresser le pont entre ces deux êtres, qui ne sont pas opposés, mais parfois déconcertants dans leurs approches différentes. Et c'est quelque part sur ce pont, dans la nuance, que tu te tiens, fièrement j'espère.
Voilà... Affection.
Effacer? Ce serait contre mes principes.
Mais je vais devoir être clair et tenter d'être succinct.
Soyons sérieux quand même. Quand je dis "ceux qui me connaissent" je parle de plus que de trois conversations "réelles" ou un mois et demi de blog. J'ai 47 ans Catherine, vécu sur 3 continents, tu comprendras que j'ai d'autres repères dans ma vie.
D'autre part, il est manifeste que seuls ceux qui, (de par leur métier ou justement parce qu'ils osent vraiment au quotidien sortir de leur murs protecteurs peuvent comprendre "l'incontournable pression" du regard des autres dans le quotidien réel. Ce n'est pas un choix. C'est.
Corrolaire: ne pas, pour un oui ou pour un non, mettre ses tripes sur la table, toutes les cinq minutes. Ce ne serait pas "vivable". Tout simplement.
Autrement dit, et c'est pourquoi j'écrivais ce que tu as lu, "ici" ne me sers pas à me vautrer dans mes états d'âme (je laisse le grattage de nombril ou de bobos à d'autres), mais bien de les affiner.
Voilà pourquoi je prétends être le même ici comme au dehors.
Peut-être au fond la seule différence est qu'ici, j'ai le temps et l'espace pour le dire correctement, alors que "dehors" je dois me dépêcher avant de lasser et/ou de me faire interrompre.
J'ai quand même écrit: «(celui que j'ai côtoyé quelque fois et je ne cherche pas à dire qu'il est le seul visage de toi...).»
Je ne m'impliquais pas dans 'ceux qui te connaissent', je me considérais comme étant quelqu'un qui t'as d'abord connu par ce site, et qui essaie ensuite de te connaître à l'extérieur.
J'ai essayé d'exprimer quelque chose de contructif qui dépasse justement le grattage de bobo et surtout le nombrilisme. Je suis désolée de ne pas y être parvenue... Une fois de plus ça se voulait un message gentil, mal compris. Désolée...
Limites du virtuel semble-t-il.
Je t'ai bien lu. j'ai simplement poursuivi la conversation. Expliquer un peu plus avant, ce que tu interrogeais dans ta réponse.
Questions:
- Pourquoi "prendre personnel" que je précise ma propre phrase " ceux qui me connaissent.." ?
- Pourquoi, quand justement je discute des diverses motivations à employer le virtuel, "prendre personnel" mon observation sur "le grattage de bobos"...? Je ne te visais nullement...
je parle du sujet abordé, pas d'autres choses.
Rire... Ben j'ai pris personnelle ta précision de 'ceux qui me connaissent' parce que on a bien eu 3 discussions réelles, quelques semaines de blog et que la phrase suivante «J'ai 47 ans Catherine, vécu sur 3 continents, tu comprendras que j'ai d'autres repères dans ma vie» s'adresse définitivement à moi!
Je n'ai par contre pas pris le 'grattage de bobo' particulièrement personnel même s'il est vrai que je me trouve un peu larmoyante ces jours-ci et je m'énerve moi-même (mais ça n'a rien à voir avec toi). Je voulais juste dire que plutôt que de répondre à ton message au 'je' par mon propre 'je' (ce que tu m'as déjà repproché avec raison), j'essayais d'entrer dans la conversation. Mais là on arrête ok, parce que ça devient compliquer.
Bertrand,
À lire plus attentivement votre blog, je tombe sur ce billet que maintenant. J'ai les mêmes préoccupations que vous; je l'ai écrit ailleurs ici autant que chez moi. Je cherche des réponses et de nouvelles questions pour faire avancer ma réflexion, et voilà que vous m'en indiquer une: "ici ne me sers (sic) pas à me vautrer dans mes états d'âme mais bien de les affiner". Si c'était ça le blog? Si c'était pas justement un exercice tautologique qui nous permette finalement de voir plus clairement, avec détachement (?) cette masse confuse, diffuse de chair, d'idées, de sentiments, tous (presque) indissociables, qu'est l'Être. Si le blog n'était pas en fait un moyen de se préciser, de mieux vivre, de mieux être.