La Litanie de la Peur
"Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l'esprit.
La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale.
J'affronterai ma peur.
Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée,
je tournerai mon oeil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée,
il n'y aura plus rien.
Rien que moi."
"Dune"
Frank Herbert
Frank Herbert
(Dans la saga de "Dune" (6 tomes), cette litanie est un outil psychologique employé chaque fois que le besoin s'en fait sentir. Pas besoin d'être 10,000 ans dans le futur pour s'en servir. Ça fonctionne ici et maintenant.)
Vrai, touchant et fondamental.
Chapeau pour le courage!
Éviter crée des inhibitions. La vie nous propulse invariablement devant la chose crainte, tôt ou tard.
J'en profite pour te souhaiter la bienvenue Chantal ... et te mettre en lien :-)
C’est à la mise à mort de nos peurs qu’on se demande sérieusement si les fantômes existent. Et sans vouloir faire dans le mot d’esprit…je crois que oui (j’ai encore peur des serpents malgré une «désensibilisation»).
Merci ! C'est un geste très apprécié.
La série Dune est pourtant un exemple parfait de la violence gratuite. On n'a qu'à lire les atrocités du Baron Harkonnen...
Pas si loin de la réalité puisqu'il y a deux ans à peine, dans un journal tabloïd des États-Unis, pour annoncer (et justifier) l'exécution des deux fils de Saddam, on y décrivait avec force détails en page 2 toutes les atrocités dont ils étaient coupables (enfin, c'est le journal qui le disait).
Ici les fils (ou le journaliste?) avait rivalisé d'imagination avec la série Dune en faisant passer des gens dans une déchiqueteuse, les pieds en premier pour qu'ils souffrent plus et crient plus fort etc...
C'était du même goùt pendant deux pages. À la suite desquelles le lecteur moyen se disait que les fils de Saddam n'avaient eu que ce qu'ils méritaient, que leur sort était encore trop doux et ainsi les États-Unis gardaient une belle image de défenseur des droits et libertés.
Je ne défends pas ici nécessairement l'innocence des fils de Saddam, mais la source des détails me semblait suspecte.
Là Coyotte je suis on ne peut plus en désaccord avec toi et pour tellement de raisons que ce serait trop long ici.
Juste dire que Dune est le contraire de la gratuité de la violence.
C'est un véritable traité politique humaniste qui décrit l'état des choses et ce qui peut etre fait pour l'éviter..
Il ne faut pas confondre le fait de relater des bassesses par exemple quand c'est ait dans un but d'éduquer, avec ceux qui ne font que relater , point.
Comparer Dune à Rambo,c'est comparer Machiavel avec Allo Police...
Si ça peut te consoler, je parlais en particulier du livre «House Harkonnen», écrit par le fils de Frank Herbert, avec un collaborateur.
Plus de la moitié de ce livre consiste en des descriptions de tortures innomables, et la jouissance sadique de celui qui la perpètre. Rien d'éducatif là-dedans. Ni d'ailleurs dans les descriptions du tabloïd que j'avais lu.
Au fait, je parlais des fils de Saddam Hussein, et non de ceux de Shaddam le méchant empereur des livres de Dune. Au cas où il y aurait eu confusion...
:-) j'avais bien compris. Ai pas lu le "succédané" de son fils, pas plus que je ne cesse de vomir la version film de Lynch...
Je répète que l'oeuvre de Frank Herbert est un immense trésor, une anlayse grandiose de la société humaine... Qui n'a rien à voir avec un voyeurisme quelconque.
Les tabloïd US ne sont que de vulgaires torchons de propagande dont il est inutile de seulement mentionner l'existence...
C'est le pilote qui nous amène ces torchons quand on arrive dans un port américain. On s'en sert surtout pour ramasser l'huile qui flotte àla surface de l'eau dans les bouchains du bateau, hahahah!
je lis parfois pour alimenter mon «canard à vapeur» (http:/canard-a-vapeur.blogspot.com/) que je publie en différé. Ce sera dans le canard du 23 juillet 2003 mais pour l'instant je n'en suis encore qu'au 9 juillet 2003...
J'avais manqué cette conversation. Juste te dire que justement parce que les tabloïds US sont si problématiques il ne faut surtout pas cesser d'en mentionner l'existence. Ils doivent être étudiés, décortiqués, pris dans la malaxeuse pour déchiffrer...
Parfois, les peurs, c'est impossible de es terrasser, de les mettre à mort. Mais on peut les apprivoiser, en harnacher les forces. Vous dessinez des moutons, Bertrand?
Harnacher plutot que terrasser?
Non seulement je suis d'accord, mais je crois que cette litanie, c'en est exactement le principe....
Je n'ai jamais essayé de dessiner des moutons... Mais si vous insistez, je veux bien essayer...
Le moteur de l'avion attendra..:-)