Cohérence, vérités et le "Je"
Les commentaires reçus à l'article précédent m'amènent à poursuivre le fil de cette réflexion… maintenant "commune"…
Lorsque j'ai débuté ce carnet, je n'avais aucun objectif précis. Curiosité du phénomène "blog", plaisir ludique de construire une page etc… Très tôt par contre, m'est apparu le dilemme:" jusqu'où devais-je aller dans l'identification de l'auteur?" Sans trop savoir pourquoi, j'ai décidé d 'assumer mon identité réelle. Je n'avais pas du tout l'intention de faire un "blog" de journaliste, comme on en retrouve d'excellents d'ailleurs, encore moins de me servir d'une quelconque "renommée" par ailleurs très relative, pour attirer l'attention.
Je me rends compte aujourd'hui du pourquoi de cette décision. Elle tient tout à la fois de ce désir de cohérence, d'ouverture et de cette volonté absolue d'assumer mes propos, mes idées. Soyons clair, je ne suis pas en train de dire que tous devraient faire la même chose, loin de là. Un anonymat relatif permet toutes les libertés, et il est possible que je m'autocensure parfois, justement parce que je me suis privé ce faisant, d'une certaine "protection"…
Mais comme je l'ai écrit ailleurs, ce site me permet d'affiner ce que je suis, non de me fantasmer autre.
Un bien long préambule pour en arriver au titre de cet article.
Je vais vous confier le secret de fabrication de mes reportages. :-) Lorsque je travaille sur un dossier, j'entends des avis différents, souvent opposés, il y a des bagarres entre les "pour" et les "contre", chacun s'évertuant à me convaincre qu'ils ont raison. Or un journaliste n'est pas un expert dans tout. En fait, il ne l'est dans rien très souvent. Son rôle n'est que d'aller quelque part, voir et en revenir vous raconter l'histoire, le mieux possible. La plus justement possible.
À un certain moment de l'enquête, se produit alors chez-moi un déclic que j'appelle " mon fil d'or". Je sens, vois, une espèce de ligne médiane qui serpente entre les monts et vaux de l'information, témoignages, prises de position que j'ai amassés. Ce n'est pas la "vérité" avec un grand "V" plutôt, dit modestement, une "honnête moyenne", "ce à quoi doit ressembler" la vérité de cette histoire, sujet, enjeux. Je sais alors que je peux raconter.
Je ne connais pas d'autres vérités que celles-là. Approximatives. Indicatrices. Vagues lueurs éclairant faiblement, mais tout de même, les chemins encore à parcourir.
Oublions le métier maintenant, et revenons à l'échange entre les êtres, et puisque nous sommes ici, via cet outil que sont les blogs. Vue sous l'angle que je vous ai décrit, l'importance de la cohérence dans le discours ne s'impose que davantage. La vérité reste un chemin assez large pour ne pas devenir doctrine, loi, idéologie, diktat imposé, laissant au contraire l'espace à la nuance et à une certaine "correction du tir" éventuelle.
Et il peut arriver (et il arrive souvent!) que des éléments nouveaux surgissent, au point de renverser de bout en bout le "jAUgement initial, (J'insiste sur les majuscules…)
Enfin, (désolé pour la longueur de la chose), le "je" deviens simplement façon de présenter un enjeu, une émotion. un choix, un débat. D'incarner, non pour se mettre à l'avant-scène, encore moins se délecter de son petit soi-même, mais pour prendre place de plein pied dans le débat, assumer autant que s'impliquer.
Je ne juge pas les vérités des autres. Je peux les discuter, être en désaccord.
Mai si je ne juge pas, je peux "jauger" leur cohérence. Et si j'y note au passage une contradiction et que je la souligne, c'est bien pour en apprendre davantage que, pour du haut d'une quelconque "Olympe" en décréter je ne sais quel jugement divin…ou définitif.
Et pour paraphraser mon ami Marcus: " hé que ça fait du bien de dire ce qu'on pense !" You bet… Surtout quand c'est avec respect et humilité…ou à visage découvert….
Lorsque j'ai débuté ce carnet, je n'avais aucun objectif précis. Curiosité du phénomène "blog", plaisir ludique de construire une page etc… Très tôt par contre, m'est apparu le dilemme:" jusqu'où devais-je aller dans l'identification de l'auteur?" Sans trop savoir pourquoi, j'ai décidé d 'assumer mon identité réelle. Je n'avais pas du tout l'intention de faire un "blog" de journaliste, comme on en retrouve d'excellents d'ailleurs, encore moins de me servir d'une quelconque "renommée" par ailleurs très relative, pour attirer l'attention.
Je me rends compte aujourd'hui du pourquoi de cette décision. Elle tient tout à la fois de ce désir de cohérence, d'ouverture et de cette volonté absolue d'assumer mes propos, mes idées. Soyons clair, je ne suis pas en train de dire que tous devraient faire la même chose, loin de là. Un anonymat relatif permet toutes les libertés, et il est possible que je m'autocensure parfois, justement parce que je me suis privé ce faisant, d'une certaine "protection"…
Mais comme je l'ai écrit ailleurs, ce site me permet d'affiner ce que je suis, non de me fantasmer autre.
Un bien long préambule pour en arriver au titre de cet article.
Je vais vous confier le secret de fabrication de mes reportages. :-) Lorsque je travaille sur un dossier, j'entends des avis différents, souvent opposés, il y a des bagarres entre les "pour" et les "contre", chacun s'évertuant à me convaincre qu'ils ont raison. Or un journaliste n'est pas un expert dans tout. En fait, il ne l'est dans rien très souvent. Son rôle n'est que d'aller quelque part, voir et en revenir vous raconter l'histoire, le mieux possible. La plus justement possible.
À un certain moment de l'enquête, se produit alors chez-moi un déclic que j'appelle " mon fil d'or". Je sens, vois, une espèce de ligne médiane qui serpente entre les monts et vaux de l'information, témoignages, prises de position que j'ai amassés. Ce n'est pas la "vérité" avec un grand "V" plutôt, dit modestement, une "honnête moyenne", "ce à quoi doit ressembler" la vérité de cette histoire, sujet, enjeux. Je sais alors que je peux raconter.
Je ne connais pas d'autres vérités que celles-là. Approximatives. Indicatrices. Vagues lueurs éclairant faiblement, mais tout de même, les chemins encore à parcourir.
Oublions le métier maintenant, et revenons à l'échange entre les êtres, et puisque nous sommes ici, via cet outil que sont les blogs. Vue sous l'angle que je vous ai décrit, l'importance de la cohérence dans le discours ne s'impose que davantage. La vérité reste un chemin assez large pour ne pas devenir doctrine, loi, idéologie, diktat imposé, laissant au contraire l'espace à la nuance et à une certaine "correction du tir" éventuelle.
Et il peut arriver (et il arrive souvent!) que des éléments nouveaux surgissent, au point de renverser de bout en bout le "jAUgement initial, (J'insiste sur les majuscules…)
Enfin, (désolé pour la longueur de la chose), le "je" deviens simplement façon de présenter un enjeu, une émotion. un choix, un débat. D'incarner, non pour se mettre à l'avant-scène, encore moins se délecter de son petit soi-même, mais pour prendre place de plein pied dans le débat, assumer autant que s'impliquer.
Je ne juge pas les vérités des autres. Je peux les discuter, être en désaccord.
Mai si je ne juge pas, je peux "jauger" leur cohérence. Et si j'y note au passage une contradiction et que je la souligne, c'est bien pour en apprendre davantage que, pour du haut d'une quelconque "Olympe" en décréter je ne sais quel jugement divin…ou définitif.
Et pour paraphraser mon ami Marcus: " hé que ça fait du bien de dire ce qu'on pense !" You bet… Surtout quand c'est avec respect et humilité…ou à visage découvert….
...pas certain que je préfère le rôle de jauge au rôle de juge. Jauger c'est juger du contenu de l'autre, son poids, sa densité, sa valeur sur le marché de tes valeurs...hmmm.!
Je suis perplexe parce que j'ai moi-même tendance à fuir les situations où je serai jaugé. Je suis un joueur, quand je me présente au bâton, quand je décoche un lancer, je ne le fais pas pour la personne qui me regarde et me jauge le tir, je ne pense qu'à scorer un but.
Scorer un but, ça veut dire de déjouer la défensive, toucher le coeur de l'autre, en tous cas, se rendre jusqu'au filet.
Un peu fatigant non, la métaphore du sport. Je vous en fais la promesse, c'est la dernière fois.
Parce que la vie, ça peu ressembler à tout, mais n'être jamais vraiment cela.
Avouons quand même que c'est très relaxant de ne pas jauger et de simplement laisser l'autre être qui il est.
Ça ne rate jamais, je finis toujours par être sirupeux.
J’ai la cohérence de ma simplicité ou de mon innocence. Relativement nouvelle dans le domaine interactif du virtuel, je comprends mal la notion de fausseté ou de vérité imaginaire. Peut-on vraiment dire ce que l’on pense lorsque l’on pense d’abord à s’inventer? Quel besoin a un personnage fictif de laisser ses tripes à l’écran? D’ailleurs est-ce ses tripes qu’il laisse? S’il baigne dans l’anonymat, quel est l’intérêt de laisser ce qu’il pense puisque que rien n’est plus personnel qu’une pensée? Est-ce qu’on devient comme ces femmes voilées sans trop d’identité lorsqu’on signe d’un prénom? J’ai tant de questions…
Je passe sur les blogs pour lire l’autre côté de ce qui touche les gens, le côté moins statique plus branché humain que les nouvelles. Et un peu à la manière d’un «routeur» je relance la discussion hors écran. Peut-on être jaugé honnête même si on ne fait pas étalage de sensibilité?
Linda Lauzon (finalement, un nom tout aussi anonyme qu'un prénom)
Je ne suis pas d'accord avec les prémisses de ton commentaire Marcus...
Jauger dans mon esprit (et je viens de m'en assurer, dans celui du "Larousse") veut d'abord dire apprécier, mesurer...
Autrement dit je peux "jauger" ce que quelqu'un prétend ou affirme, sans du coup "juger" la personne elle-même.
Je peux refuser une vision des choses, sans rejeter son auteur, jeter "le bébé avec l'eau du bain".Seul l'aveuglement couard, l'auto-mensonge m'indispose. Prétendre être... hmmm... voilà ce que moi j'ai de la difficulté à accepter.
De la même façon Linda (et je crois que mon texte était clair à ce propos) je ne crois nullement que prénom, nom, personnage fictif ou non, il y ait une "bonne" ou une "mauvaise" méthode.
Je ne faisais que réfléchir à "voix haute" sur mes raisons d'avoir fait certains choix.
Le blog permet à bien des sensibilités autres de s'exprimer enfin, et là-dessus je ne peux qu'en être ravi autant que toi...
Bertrand: ...oui, je comprends bien ce que tu veux dire.
Voilà ce qui est intéressant (entre autres phénomènes), nous sommes le lendemain de ce que j'ai écris plus haut. Je reviens et relis le texte de Bertrand, le comprends mieux parce qu'aujourd'hui plus ouvert peut-être ou simplement détendu, mais mon attitude est celle-ci au départ. Qu'est-ce qu'il veut le gars, où m'amènent ses mots, je suis curieux et j'essaie de comprendre l'autre par son écriture. Quelles sont ces choses qu'il prend la peine de nommer et son écriture n'est pas vraiment détachable de sa personne.
Quand je visite le site d'une personne, c'est la même chose que de visiter quelqu'un; je considère son texte posté comme une part virtuelle de lui-même. Une forme de lien prend alors forme dans mes neuronnes qui s'allument pendant que je regarde à travers de ses lunettes à lui parce que je me déplace de ma posture habituelle et que je peux l'instant d'une lecture voir le monde à travers les yeux d'un autre. C'est là, à ce moment précis que des nouveaux "liens" peuvent se tisser entre mes neuronnes, c'est ça apprendre, non?
En tout cas, c'est comme ça que je prends un réel plaisir dans les rencontres. Les textes qui m'intéressent le plus sont ceux qui m'amènent ailleurs que dans ma "tite" tête.
Et quand j'en écris un, j'ai souvent la sensation de mettre ma petite brique dans une construction immensément plus grande que mon univers personnel. La réalité se téléscope alors à partir de l'intime, à travers le communautaire, traverse le social et rejoint même le mondial et quelque fois l'universel. Ouaaaaaouw, dirait Sol.
J'ai la sensation diffuse que nous participons chacun, aussi vulnérable, fragile, brillant, sensible, ou fulgurant ou naïf que nous soyons, nous contribuons à des courrants de pensée qui circulent.
Je ne suis plus seulement un citoyen de ma rue, mon adresse est universelle - et même si je n'ai que trois visiteurs, pas grave...- c'est moi qui fait des voyages fabuleux.
Chrysalide:
Si je peux me permettre...
Tu peux trouver une boîte postale pour rejoindre Bertrand tout au bas de sa page.
En réponse aux textes sur la cohérence, en cherchant vraiment, quitte à rebrousser chemin si je me trompe … Par ma volonté absolue d’affirmer mes idées, j’ose affirmer Bertrand pour avoir jaugé tes textes souvent sans y avoir répondus, que tu perds en ouverture et en sensibilité.
Tes premiers textes tout aussi honnêtes et affirmés que ceux du mois de février et mars, ME semblaient personnellement plus sensibles et beaucoup plus propice à l’ÉCHANGE. Il m’aparaissait clair, qu’après avoir soulevé une opinion sensible sur un sujet, que tu ouvrais en quelques sortes, voulant dire “et vous, qu’en pensez-vous?”. Alors que maintenant (et j’espère que je ne te blesse pas), je ressens (c’est ma vérité) un espèce de gros point final à la fin de chaque texte qui me laisse comme choix de réponses : oui, je suis d’accord ou non je ne suis pas d’accord parce que tel mot veut dire telle affaire par rapport à telle autre que tu veux dire…
Je vois des enjeux, mais je ne sens plus que tu les soulèves. Je vois un esprit qui cherche, mais je ne sens plus un cœur qui trouve. Enfin, à chercher les mots justes pour définir le pourquoi tu écris, moi je me pose la question suivante :
De quoi veux-tu parler ? Avec qui ?
Le comment est extrêmement important, mais le comment est ton affaire.
L’élan pulsionnel et la motivation profonde d’un discours se veulent-elle partagées ?
Moi en tant que répondante, j’aimerais qu’on m’invite gentilment à échanger de façon sensible.
Comment pouvons-nous demander aux lecteurs ou visiteurs, voire même à n’importe qui qui n’a pas un mandat de profession dans l’instant de l’échange d’être cohérent ? L’incohérence évidente n’existe que dans le mensonge. Le reste, qui peut nous sembler incohérent (difficulté d’argumentation, contradictions, paradoxes etc) n’est que cohérence émotive et ne dévoile que vérité (selon moi bien sûr). Ne pouvons-nous pas écrire sans censure, puis en nous relisant, découvrir notre cohérence. Devons-nous avoir toujours dûment réfléchi à quelque chose avant de l’avoir partagé ? Je croyais que cela faisait partie des RISQUES du blog. Pour moi, le blog est un entre-deux entre la conversation parlée et la publication écrite. L’échange sur le blog nécessite une réflexion mais a donc nécessairement ses zones grises. Si tu demandes à tes lecteurs « SVP essayez d’être cohérents » tu as le choix : jette les incohérents, ne publie pas ou change ton discours en ouvrant sur une question sur la cohérence. Excuse-moi de taper un peu fort et de ne peut-être pas répondre à la question mais bien que tu nies porter de jugement, les enculages de mouches me laissent croire le contraire. Il y a des façons de relever des paradoxes et des contradictions avec amour. Je sais que je ne le fait pas présentement moi-même, que je suis dans le jugement, si je le fais c’est probablement parce que je me sens attaquée, je vais travaillé là-dessus et je promets de faire cet effort désormais personnellement, croyant que la cohérence existe dans les contradiction, mais peuvent se dévoiler de façon plus sensible qu’intellectuelle.
Même si des Caligula existent, je ne crois pas que l'humain puisse être en quête d'incohérence. Les maladresses ne sont que passions, intérêt et amour.
Assez d'accord avec vous Judith,
Ça m'intéresse assez peu la supposée cohérence de quelqu'un qui s'adresse à moi. Je trouve que quand on jauge, ou juge de la cohérence de quelqu'un ou de ses propos on n'entend plus ce que la personne essaie de dire. Quand je lis un texte, un "comment" ou une missive, j'écoute et je reçois quelque chose quel que soit le degré de cohérence.
Bertrand, tu dois bien passer ta vie à être déçu de l'Autre à exiger de lui ou elle autant de cohérence.
La cohérence, c'est bon pour un bulletin de nouvelles ou un reportage, c'est ce qu'on demande à l'information radio ou télé.... mais à une personne qui t'écrit avec le coeur ouvert, moi je met ça de côté... quand quelqu'un me tend une main, je ne tape pas dessus avec des critères et des exigences. ...à moins que ce ne soit celle du vendeur d'assurances. Rire s.v.p.!
Je lis ces derniers et récents commentaires et bien que sous certains aspects
ils me font un peu l'effet de démontrer ce qui motivait mes textes sur la cohérence au départ, je m'aperçois aussi ne pas avoir été très clair, ni sur
ce que je voulais dire ni sur mon intention de le dire.
Je pense aussi que certaines parties de ces textes ne semblent pas avoir été
lues, ou du moins pas retenues dans le "jugement" parfois assez dur de mes
propos.
La cohérence dont je parle en fait s'apparente beaucoup à ce que d'autres commentaires ont appelé "intégrité". Ce que moi je définirais rapidement comme: ne pas prôner une chose et agir de façon contraire.
Ces textes ont été inspirés notamment par plusieurs comportements observés
ici et là , dans l'univers bloguien. Voir quelqu'un qui par exemple, crie une douleur profonde sur un site et qu'on retrouve par hasard 7 minutes plus tard en train de blaguer de bon cœur (l'heure de l'envoi du commentaire faisant foi) me
fait l'effet d'une douche froide. D'avoir été manipulé, avoir été ému pour rien,
je trouve ça gratuit, je me demande à quoi on joue, je me demande à quoi ça rime….
Questions qui me semblent quand même assez légitimes.
Ailleurs, j'ai lu clamer la grandeur de "la prise de parole", et du même souffle
effacer allégrement des commentaires. Le tout bien sûr étant (pas toujours) justifié de bonne manière, n'empêche que ça me procure un certain malaise.
Je n'ai jamais demandé "SVP soyez cohérent". J'ai soulevé le fait que le
virtuel parfois servait trop facilement d'alibi pour dire une chose et en faire une autre. Par ailleurs n'ai-je pas écrit aussi plus haut "si j'y note au passage une contradiction et que je la souligne, c'est bien pour en apprendre davantage que, pour du haut d'une quelconque "Olympe" en décréter je ne sais quel jugement divin…ou définitif"?
Je trouve aussi un peu facile de prêcher une chose, et la ligne suivante faire l'inverse, tout en promettant d'y voir une autre fois…Ce n'est pas de dire une chose et son contraire que je trouve incohérent. C'est de faire ce qu'on reproche en se trouvant des excuses pour le faire.
Sur ce site, bien des visiteurs me sont inconnus, d'autres sont des gens que je côtoie dans le réel. J'avoue avoir (toujours dans ces textes) parfois mélangé ce que je vois ici par exemple et ce que j'en vois vraiment dans mon quotidien. À ce chapitre quelqu'un a pris la peine de m'envoyer un long courriel fort pondéré et lucide qui m'en fit prendre conscience, je la remercie encore de cette peine.
Mais à l'inverse je lis ici des mots de gens qui me connaissent au quotidien, mais écrivent sous un autre "plan", ce qui les exposent eux-mêmes à faire la même erreur que moi.
Je trouve très "jugeant" justement qu'on puisse conclure de mes mots, que je passe à je ne sais quel crible chaque intervention faite ici (ou ailleurs) m'empêchant de comprendre, saisir ou ressentir l'émotion ou la pensée qui s'y rattache.
Enfin, deux choses adressés directement à mes deux derniers intervenants:
Judith: je ne comprends pas ce qu'un texte sur une réalité physique de l'univers, ouvrant en soi une formidable remise en question de notre appréhension de celui-ci, a à voir avec un quelconque "enculage de mouche"…
Marcus: je récuse profondément le fait que "j'exige" quoi que ce soit, me demande bien de quel droit toi, tu juges de la façon dont je passe ma vie, et suis estomaqué par la condescendance avec laquelle tu le fais.
Bertrand:
C'est ce que je disais, t'es encore déçu.
Mais de moi, c'est pas grave.... je commence à en avoir l'habitude.
Un p'tit cachet d'humour avec ça?
Bertrand,
Pour la condescendance, si tu en as reçu, je m'excuse auprès de ton estomac.
Moi, je suis plutôt d'humeur à me moquer gentiment de toi qui prend tout si fucking sérieusement. Ce qui m'arrive aussi régulièrement et après je ris de moi-même.
Oui c'est vrai que je suis déçu.
Mais les raisons pour lesquelles je le suis de toi n'ont pas leur place ici...
Tu vois, toi aussi "c'est bien ce que je disais".. Tu fais ici ce que tu as refusé chez toi avec grandiloquence...
Et tu choisis l'humour quand bon te semble...
Et que les autres s'arrangent avec tes vagues n'est-ce pas?
D'accord Cyber Trand,
Faisons tous la "vague".
Là tu peux m'effacer et après...
est-ce qu'on sera quitte???
Arghhh! Je n'ai pas juste ça à faire moi essayer de calmer ce cheval sauvage de Cyber Trand,
Allez, je te laisse à ton fan club.
p.s. J'espère que tu vas effacer... parce que t'as l'air aussi fou que moi.
Non.
On n'efface pas par ici, ne vous déplaise.
Je vais même rajouter que lorsque j'ai glosé sur l'incohérence, vous étiez vraiment,(depuis le début en fait) au premier rang de mes pensées.
Vous raillez,mais demain qui sait vous pleurerez et la, n'est-ce pas nous devrons vous prendre au sérieux...
Vous n'aimez pas les :-).mais vous vous arrogez le droit de renommer..."Trand"...
Je ne m'appele pas Trand.
J'ai un nom. Il vaut ce qu'il vaut. Mais décidément j'ai beau chercher, y compris dans vos propres mots, je ne vois pas encore une fois, de quel droit ni pourquoi vous vous arrogez le droit de faire avec moi le contraire de ce que vous accordez (paraît-il)aux autres, je vous cite:
"Quand je lis un texte, un "comment" ou une missive, j'écoute et je reçois quelque chose quel que soit le degré de cohérence."
Vous ne répondez à rien de ce que je vous dis,vous vous en moquez, et encore avec peu de talent.
Vos indignations sont sacrées, mes questionnements ont l'air fou..
Arrangez donc le monde comme vous le voudriez.
Vous êtes un faux, monsieur.
Vraiment. Je le pense. Et je vous le dis.
Cher Bertrand dont j’ai tant à découvrir…
J'ai soulevé le fait que le virtuel parfois servait trop facilement d'alibi pour dire une chose et en faire une autre.
Merci de cet éclaircissement. Je dirais qu’effectivement le virtuel sert d’alibi facilement. Une autre question peut donc se poser ; est-ce que quelqu’un qui dit quelque chose et en fait une autre n’a tout de même pas dit quelque chose, a fait l’effort de commenter et de prendre position sur un texte, un sujet ou un débat. Est-ce que cette personne qui ne se rend probablement pas compte de son manque d’intégrité n’a tout de même pas tenté de nourrir le propos ? Est-ce que le blog n’est justement pas un lieu d’échange virtuel sur des propos ? Tu as eu l’honnêteté d’affirmer ton désir d’être intègre, cohérent et à nu dans tes démarches sur le blog. Peux-tu en demander autant des autres ? D’ailleurs, si tu ne connaissais pas les auteurs dans le quotidien, mais que tu apprenais à les connaître par leurs écrits seulement, que tu constatais un manque d’intégrité dans les approches, aurais-tu écrit ces textes sur la cohérence ? (je ne pose pas de jugement mais bien une question). J’en arrive à la conclusion que cela fait partie des risques et des dangers du blog. Je pourrais t’écrire gentiment et te blesser, ou malicieusement prendre soin de choisir des mots qui ne sont pas miens et te réconforter. Oui, l’écran et l’alibi permettent cela. On peut comparer ces risques à ceux rencontrés lors d’une première cruise dans un bar, remplie d’ivresse. Sans être défaitiste, j’ai certaines craintes face au blog. Je m’y promène néanmoins. Je crois qu’il faut accepter ce danger pour tenter de retirer le meilleur du blog.
Par ailleurs n'ai-je pas écrit aussi plus haut "si j'y note au passage une contradiction et que je la souligne, c'est bien pour en apprendre davantage que, pour du haut d'une quelconque "Olympe" en décréter je ne sais quel jugement divin…ou définitif"?
Oui tu l’as écrit, je me demandais seulement quel en était le but. Et j’avoue cher Bertrand que j’apprends à découvrir ton langage, mais que j’ai effectivement ressentie dans quelques passages de textes un certain jugement.
Je trouve aussi un peu facile de prêcher une chose, et la ligne suivante faire l'inverse, tout en promettant d'y voir une autre fois…Ce n'est pas de dire une chose et son contraire que je trouve incohérent. C'est de faire ce qu'on reproche en se trouvant des excuses pour le faire.
Juste, honnête. J’admets.
Judith: je ne comprends pas ce qu'un texte sur une réalité physique de l'univers, ouvrant en soi une formidable remise en question de notre appréhension de celui-ci, a à voir avec un quelconque "enculage de mouche"…
Je m’explique ;
L’expression « enculer les mouches » vient de Louison Danis et est très connue du milieu théâtral québécois. Cette expression signifie en quelques sortes, jouir et aller dans les plus petits détails afin de chercher à mieux comprendre (au théâtre, nous disons que nous enculons les mouches lorsque nous passons six heures sur une réplique par exemple, croyant détenir dans cette réplique tout le sens du rapport d’un personnage avec un autre). Sur le plan du fond, elle résumait notre esprit qui cherche à comprendre le monde. Sur le plan de la forme, j’avoue que je trouvais l’image forte, mais surtout très drôle. Néanmoins, je n’ai jamais voulu banaliser ton questionnement ni le propos et tenterai d’y répondre davantage par ceci :
Je sens que notre esprit est probablement la seule matière qui soit au centre de notre univers, la seule qui puisse rendre tangible le vide de l’univers. Le reste n’est que plein.
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