Blog, journalisme, nombrilisme et grattage de bobos...
Un reportage de ma collègue Émilie Dubreuil (auquel j'ai participé en tant qu'invité) a soulevé encore une fois une de ces montées de lait particulièrement peu éclairées (et si souvent mesquines) auxquelles les blogueurs nous habituent malheureusement, commentaires que l'on peut lire en particulier chez l'autre invitée de ce reportage. (Qui elle même fait preuve de pas mal plus de faculté d'analyse que ses lecteurs...)
Premier reproche fait au dit reportage? "Le blog c'est bien autre chose que ça..." Ah? Parce que vous pensiez qu'on peut résumer l'entièreté du phénomène en 11 minutes 45 secondes? On ne peut pas prendre ça tranche par tranche, angle par angle?
Deuxième reproche (je traduis): " Ce n'est pas du journalisme, c'est un éditorial, elle n'a gardé que ce qu'elle voulait entendre..." Etc... Ad nauséam... Je peux en tout cas témoigner que la substantifique moelle de ce que moi j'y ai dit, n'y a pas été trafiquée d'aucune façon.
Et vous me permettrez d'en avoir plus qu'assez d'entendre la horde des cocus(es) demander qu'on tire sur le messager plutôt que de discuter le bout de gras.
Je demande grâce aussi à l'avance à ceux qui n'auront rien d'autre à dire que je défend une collègue....
Mais de toutes façons le ridicule n'est pas là.
C'est que tout ce beau monde réagit exactement comme l'entendait le reportage. En piaillements de cour d'école. En déchirage de chemise sur la place moins pudique que publique.
En enfantillages. Et surtout pas en écoute, ni en compréhension de ce qui y a été dit.
Oh! Ça s'annonçait pourtant en frétillant à la veille de la diffusion. "Écoutez-moi je serai sur les ondes..." Ici et et là.
Le lendemain, les dites ondes sont un peu moins glamour tout à coup.... Surtout quand on est obligé d'expliquer de façon un peu facile, pourquoi en bout de ligne on a pas été retenu au montage final. C'est sûrement dû au préjugé de la reporter. Sûrement pas parce que l'entrevue donnée était.... disons pas aussi intéressante qu'espérée. Pour être poli.
Tout ces énamourés de la blogosphère n'ont fait que confirmer leur inconcevable et incalculable manque d'attention et de reconnaissance. Incapables de s'auto-analyser, de discuter de façon critique.
"Ce sont tous des cons, ils n'ont rien compris" résume en grande partie les réactions lues. Genre comme...
Un des graves problèmes du blog que je découvre de plus en plus, c'est le manque total, absolu parfois de rigueur. On dit ce que l'on veut, on "carbure à l'émotion", mais on est incapable du minimum de respect, d'analyse, de vérification des faits, de sens critique, de tri des informations.. Toutes choses justement qui font partie intégrante d'une véritable démarche journalistique.
Et c'est bien à cause de ça, et non à cause du regard porté par des étrangers à cet univers, que le blog se réduit trop souvent à un pathétique (le mot n'est ni de moi ni de la journaliste) cri de solitude dans une mer de solitaires préférant l'inocuité de l'écran au choc du contact humain.
Premier reproche fait au dit reportage? "Le blog c'est bien autre chose que ça..." Ah? Parce que vous pensiez qu'on peut résumer l'entièreté du phénomène en 11 minutes 45 secondes? On ne peut pas prendre ça tranche par tranche, angle par angle?
Deuxième reproche (je traduis): " Ce n'est pas du journalisme, c'est un éditorial, elle n'a gardé que ce qu'elle voulait entendre..." Etc... Ad nauséam... Je peux en tout cas témoigner que la substantifique moelle de ce que moi j'y ai dit, n'y a pas été trafiquée d'aucune façon.
Et vous me permettrez d'en avoir plus qu'assez d'entendre la horde des cocus(es) demander qu'on tire sur le messager plutôt que de discuter le bout de gras.
Je demande grâce aussi à l'avance à ceux qui n'auront rien d'autre à dire que je défend une collègue....
Mais de toutes façons le ridicule n'est pas là.
C'est que tout ce beau monde réagit exactement comme l'entendait le reportage. En piaillements de cour d'école. En déchirage de chemise sur la place moins pudique que publique.
En enfantillages. Et surtout pas en écoute, ni en compréhension de ce qui y a été dit.
Oh! Ça s'annonçait pourtant en frétillant à la veille de la diffusion. "Écoutez-moi je serai sur les ondes..." Ici et et là.
Le lendemain, les dites ondes sont un peu moins glamour tout à coup.... Surtout quand on est obligé d'expliquer de façon un peu facile, pourquoi en bout de ligne on a pas été retenu au montage final. C'est sûrement dû au préjugé de la reporter. Sûrement pas parce que l'entrevue donnée était.... disons pas aussi intéressante qu'espérée. Pour être poli.
Tout ces énamourés de la blogosphère n'ont fait que confirmer leur inconcevable et incalculable manque d'attention et de reconnaissance. Incapables de s'auto-analyser, de discuter de façon critique.
"Ce sont tous des cons, ils n'ont rien compris" résume en grande partie les réactions lues. Genre comme...
Un des graves problèmes du blog que je découvre de plus en plus, c'est le manque total, absolu parfois de rigueur. On dit ce que l'on veut, on "carbure à l'émotion", mais on est incapable du minimum de respect, d'analyse, de vérification des faits, de sens critique, de tri des informations.. Toutes choses justement qui font partie intégrante d'une véritable démarche journalistique.
Et c'est bien à cause de ça, et non à cause du regard porté par des étrangers à cet univers, que le blog se réduit trop souvent à un pathétique (le mot n'est ni de moi ni de la journaliste) cri de solitude dans une mer de solitaires préférant l'inocuité de l'écran au choc du contact humain.