mercredi, octobre 26, 2005

La magie (2)

("Syncronicité, hasard, coïncidence poétique, beauté de la vie, dimensions différentes" me dites-vous? Intéressantes approches.

Je ne crois pas au hasard, ni aux coïncidences. Pas plus qu'à un immuable destin écrit à l'avance. Ce que je vous propose comme explication partielle de ce que je vous ai relaté dans l'article précédant est tiré d'un de mes projets d'écriture en cours, un récit vécu, dont je vous avait
déjà donné ici un premier aperçu.

Pour la compréhension de ce qui suit, au moment ou débute cet autre extrait, je suis au sommet du Mont Moïse, assis en tailleur tout au bord d'une falaise de 2,2oo mètres, surplombant le désert du Sinaï, baigné par la pleine lune. En fait, c'est à peu près exactement là où cette photo a été prise...
)



Même de nuit, le spectacle est grandiose. Je suis assis en tailleur, tout au bord du précipice. De mon aire, je peux voir des kilomètres à la ronde. Je me sens, comment dire, tellement là. .Branché. Comme si la vie de la planète toute entière me passait à travers le corps. La vie? Dans un désert? Elle est pourtant là, plus puissante, plus présente qu'à aucun autre moment de mon existence. Rien dans mon souvenir, ni la mer démontée, ni les plust féroces tempêtes de neige de mon enfance ne soutiennent la comparaison. Et puis dans ce non-bruit absolu, un faible son, un écoulement à la limite du perceptible, mais bien réel. En fait, je découvre pour la première fois ce fameux silence du désert, si parfait que je suis tout simplement en train d'entendre le bruit de mon propre sang qui me coule dans les veines.

Et là, dans cet univers où rien ne bouge, où rien ne bruit, dans cet absolu moment de paix, quelque chose… Une infime sensation. Une voix, à la fois puissante et à peine audible. Je tend l'oreille, j'en cherche la provenance.
Mais ça ne vient pas d'un endroit en particulier. Ça vient de partout. De nulle part. C'est partout autour de moi. En moi. Des pensées, des mots.. Non. Des réponses. Parfaitement claires. Articulées, prononcées, comme si quelqu'un ou quelque chose me parle avec ma propre voix. Je n'ai pas ouvert la bouche. Je suis seul, je n'entend même pas les autres là-bas.

J'entend des voix?

Pas le moindre sentiment de panique. Au contraire. J'écoute. Je suis curieux. Je n'ai pas l'impression de délirer une seule seconde. Je n'ai aucune idée de ce qui se passe, mais ça n'a aucune importance. C'est fascinant. Je ne suis pas envahi par quelque chose. Je fais partie de ce qui se produit. Le moment est extrême. Mais je m'y abandonne sans aucune peur. Je sens profondément que tout est normal, voulu, reçu. Devant mes yeux, l'immensité du désert, ses remparts gris au dessus de fleuves de sable blanc. Une lune étincelante sur une nuit bleu foncée. Et ce tableau d'une extraordinaire beauté… vibre. Il n'y a pas d'autre mot. Ça vibre.

Je dis des réponses, mais pourtant je ne me pose pas de questions. Du moins pas à voix haute. En fait pas du tout. Consciemment du moins. Mais la voix me parle. De certains souvenirs, parfois bien lointains, de choses à régler encore importantes ou pas. De questions pour la suite des choses. Un regard lucide, simple et clair. La voix me raconte, m'explique avec une économie de paroles. Des remarques bien vues, des solutions toutes simples, adéquates. Ça n'a rien d'une hallucination. Les propos sont parfaitement justes, sensés.

Je l'écoute. Toujours muet, là je la questionne plus avant. Et elle précise, va plus loin, me montre. Je n'ai plus aucune notion du temps. Mais je ne suis pas ailleurs. Je suis là, assis par terre, je sens la roche sous moi, l'odeur de sable et de poussière. Et c'est avec tout ce qui m'entoure que j'ai une vaste et profonde conversation. La voix est très claire maintenant, parfaitement audible. Je n'ai plus à tendre l'oreille. Je comprend tout ce qu'elle me raconte, amicale, désintéressée. Toute entière teinte d'une grande tendresse. D'un amour sincère
et d'une sollicitude sans fin.

Plusieurs mois plus tard, j'aurai l'occasion d'écouter une conférence enregistrée sur cassette. Le type dont j'ai oublié le nom depuis longtemps, expliquait à sa façon le phénomène dont j'ai fait l'expérience. Selon lui, toute l'information sur toutes choses est partout autour de nous. L'Univers est un émetteur et nous, nous avons la capacité d'être des récepteurs.

Le problème disait-il c'était notre "bruit intérieur". Nos pensées quotidiennes ("Ne pas oublier les poubelles…", "Que vais-je faire à souper?", "Penser à payer la facture" etc…), le bruit des villes, les distractions incessantes, le stress bref, un tas de choses qui nous empêchent d'entendre.

Mais que l'on se mette dans une autre situation, un autre mode, et l'information parvient. Quelqu'un qui butte sur un texte par exemple, qui se lève et fume une cigarette en pensant à autre chose ou à rien du tout. Il revient, se rassoit et retrouve souvent le fil perdu.. Où lorsque, devant un problème irrésolu, on se dit: "je vais dormir là-dessus" . Et que le matin, la solution est là, toute simple. Autant de moments, disait le conférencier, où l'on fait taire son bruit intérieur, ne serait-ce qu'un court laps de temps, nous permettant alors de recevoir.

D'ailleurs poursuivait-il, c'est ce qui est arrivé à Moïse au pied du Mont qui porte aujourd'hui son nom. Il n'a jamais vu Dieu lui apparaître un soir, pouf! comme ça au sommet. Ses gens et lui ont campé au pied de la montagne pendant près de deux ans. Régulièrement, Moïse gravissait la montagne pour s'y recueuillir. Selon la cassette, il en serait souvent redescendu avec des idées nouvelles, notament sur l'hygiène, en contradiction avec les croyances du temps, mais parfaitement justes…


Ces affirmations, ces faits, eux-non plus je n'ai jamais tenté de les vérifier. Mais la théorie est séduisante. Et de toutes façons, je sens (je sais?) qu'elle est vraie. C'est exactement ce qui m'est arrivé. Pendant près de deux heures j'ai dialogué en silence avec… Avec le désert? La planète? Dieu? Avec moi-même? Ou alors, avec tout ça à la fois? Je ne suis sûr de rien. J'ai le souvenir intense, inscrit dans ma chair et mon âme, d'avoir discuté avec l'Univers et qu'il m'a répondu.

jeudi, octobre 20, 2005

La Magie (1)

Il m'est arrivé récemment une anedote troublante, qui n'est pas sans me rappeler bien d'autres du même type, vécues auparavant. Ce qu'elles ouvrent comme possibilités est plutôt fascinant. Nul doute que les deux que je vais vous raconter trouveront écho dans vos propres souvenirs. La première date d'à peine quelques jours..

*
* *
Je suis au restaurant. J'ai fini de manger. En prenant un café, je fais les mots croisés du journal. Je les termine. Enlève mes lunettes, les range. Le journal, plié en deux sur la table montre la rubrique nécrologique. Il y a une asssez grande photo. De toute façon floue. Pour moi.

Je ne lis jamais la rubrique nécrologique.

Pourquoi est-ce que je reprends mes lunettes? (Je pars...) Pourquoi je regarde cette photo d'un homme que je ne connais pas? Pourquoi je regarde son nom? Un nom très courant ici. Pourquoi je pousse jusqu'à vérifier son prénom? "Samuel… Samuel B."

Et j'allume. Il y a 10 jours j'ai parlé au téléphone à un Samuel B., suite à une annonce pour louer un garage. Mais depuis quelques jours il ne répond plus à mes courriels. Je connais quelqu'un qui connaît son visage. Qui vérifie et me confirme. (Ça va créer d'ailleurs une certaine commotion.)C'est bien lui.

Je répète. Quel est le phénomène qui m'a fait lire en détail quelque chose que je n'ai même jamais regardé de toute ma vie…?


*
* *
Il y a vingt ans, après plusieurs années de voyage, par hasard, je suis devenu pigiste pour Radio-Canada à Paris. Pour la radio d'abord. Au bureau, il y avait un monteur télé, grand et assez distant, que je croisais parfois mais avec lequel je n'avais aucun rapport, professionnel ou autre. Je devais apprendre plus tard, que ce descendant de basques et d'écossais, installé à Paris depuis à peine une dizaine d'années, s'était retrouvé un peu par hasard lui aussi, monteur pigiste régulier pour la "télé canadienne".

Tout aussi par hasard, quelques semaines plus tard, nous nous retrouvons au comptoir d'un bistrot pas loin du bureau. Nous prenons une bière, faisons rapidement connaissance. Je lui glisse:

- "On m'a dit, tu vis en banlieue toi, non?"
- "Oui."
- "Où ça?"
- "Oh! Dans le nord près de St-Germain-en-Laye.."
- "Où exactement?"
- "Ça ne te dira rien c,est un petit village de rien du tout…"


Pourquoi à ce moment-là vais-je insister? Je suis d'un naturel curieux mais quand même….

- " Oui mais où?"
- " À Triel sur Seine…"
- "Ah ben ça alors….."


Vingt-deux ans auparavant, mon père est venu vivre en France quatre mois, dans le cadre d'une étude universitaire. Et toute la famille a suivi. Le premier mois, mes parents avaient échangé notre maison de l'Ile d'Orléans avec celle d'un couple français. Maison qui bien sûr, était à… Triel sur Seine!

Je raconte la chose au monteur, Olivier. Qui, la trouvant quand même bien bonne, du coup m'invite chez lui une de ces prochaines fin de de semaine.

Avant de continuer deux choses. Ceux qui me voient déjà venir, attendez, C 'est loin d'être terminé. Et pour la compréhension des choses, Olivier, sa femme, leur fille,(et leur invraisemblable ménagerie) sont devenus au cours des années qui ont suivi mes meilleurs amis. Une seconde famille. De ce premier week-end, je suis pratiquement retourné chez eux chaque fin de semaine. Pendant quatre ans.

Donc un mois plus tard, Olivier vient me chercher à la station RER de St-Germain. Direction Triel. En 22 ans, les choses ont bien changé. Mais dans le village même, nous prenons une route qui passe sous la nef de l'Église.

- "Ahhhh! Ça ça me rappelle quelque chose."

La route serpente vers le haut, au dessus de la Seine. Je m'excite un peu.

- "Oui. C'était par là… Et en bas il y avait un restaurant qui s'appelait le Coq au Vin.!"

Olivier rigole. Le restaurant existe toujours…

Et nous arrivons chez lui. Ce n'est pas "LA" maison...


Mais celle juste à côté….


Et ce n'est pas la fin de l'histoire non plus….

Deux ans plus tard, ma mère et ma sœur viennent en voyage à Paris.

Évidemment elles sont invitées chez Olivier, chez qui maintenant j'ai mes aises depuis longtemps. Toute la bande habituelle est réunie pour acceuillir ma famile. Nous sommes bien quatorze à table et je ne compte pas les chats et les chiens… C'est le festin...

Et là, au beau milieu d'une cacophonie de rires et de verres qui trinquent, ma mère, mine de rien, sort une petite photo noir et blanc. Jaunie par le temps.

Sur cette photo qui date de 22 ans, à côté d'une vieille Simca 1000, ma mère, ma sœur et moi posons . J'ai sept ans sur la photo. Nous sommes dans une rue en pente.

Et derrière nous, couverte de lierres… La maison d'Olivier.

Exactement celle où tout à coup, plus personne ne parle autour de la table.

Estomaqués que nous sommes de cette invraisemblable boucle du temps….

*
* *
(Ce que j'ai intitulé plus haut "La Magie" et que vous venez de lire, je ne l'ai pas intitulé (1) pour rien... J,ai quelques petites idées sur le "hasard". Mais en attendant de continuer, j'ai bien envie de voir si vous avez quelques réactions...)

mardi, octobre 18, 2005

Le goût du métal

(Texte soumis au collectif d'improvisation écrite Coïtus Impromptus. Le thème cette semaine: "Le goût du métal." )


Vêtements. Vieux. Tachés de sang.
N'est pas. Ne sont pas. Le sien.
Fou. Regard. Halluciné. Amok.

Il a tué. Il va tuer. Il tue. Il jouit.

Machette. Main. Coup.

Rien. Plus rien. Que le sang.

Que le goût.

Du métal.

dimanche, octobre 16, 2005

Dieudonné, Falardeau et Le Doigt


Mon avant-dernier commentaire (Dreaming) a titillé quelques petites sensibilités sensibles.
Grand bien leur fasse. Elles en ont (j'en ai peur ) bien besoin.

D'être titillées. Brassées. Secouées. Dérangées. Achalées. Engueulées.
Remises en question. Dessilées.

Ne serait-ce que d'apprendre quelque chose remettant en cause leurs certitudes.

D'ailleurs, fin de semaine faste (et ce n'est pas toujours dimanche) sur le front de "l'incorrectly politique": Falardeau et Dieudonné sur le même plateau de télé, et le premier numéro des "Croc Revival", "Le Doigt".

Ce n'est pas que je sois toujours (peu s'en faut) d'accord avec tout ce qu'ils disent….Mais Dieu que ça fait du bien d'avoir un autre son de "cloches"….

Même Pétronille est capable d'appeler un chat, un chat……

Nous n'avons donc vraiment aucune excuse d'avoir peur d'en faire autant.

Dreaming 2 (Histoire 101)

Regardez cette photo.


Un arbre.
Échoué.
Arraché, les racines au ciel.

C'est ça, l'Histoire.

Cette image vous dit quelque chose parce que vous avez déjà vu un arbre.


Droit. Fort. Éternel. Dans un champ, une forêt, une rue. Bouger en plein vent.

Et que vous avez aussi, déjà vu des racines…

Voir cet arbre déraciné, sur une plage, sur une île entourée de vagues, vous touche parce que vous savez l'histoire d'un arbre. Ce qu'il devrait être. Ce que vous devinez s'être produit pour que son cadavre se soit échoué là.
(Intuition née également de références (tempêtes, forts vents etc) acquises par votre propre connaissance historique personnelle).

Et que l'arbre qui est toujours devant chez vous, imposant de ses vingt, trente ou cent ans, va vous apparaître soudain plus fragile, parce que vous contemplez en ce moment même, sa fragilité possible.
Si vous n'avez jamais vu un arbre, ni une racine, ni une tempête, vous ne verrez dans cette photo qu'un grand morceau de bois qui traîne quelque part.
Pas un drame. Ni une histoire. L'Histoire de....

Vous l'avez ici au grand complet l'importance de l'Histoire.
Le passé. Le présent. Et le possible avenir.

Sans compter tout l'inénarrable aventure qui a amené cet arbre, là. ..

Savoir l'"avant" permet de comprendre le "présent". Et subodorer "l'avenir".

Me semble que c'est évident.

(Photo BH 11/1999)


vendredi, octobre 14, 2005

Dreaming

Certains soirs je suis ulcéré de votre méconnaissance de l'Histoire.

Les Juifs, les Noirs, les Arabes... Qu'en savez -vous finalement?

Certaines nuits, je me surprend à rêver:" Demain quelqu'un lui aura dit"...
Certains matins, j'ose espérer que vous serez moins crétins,
que vous aurez appris et vous vous en rappelerez.

Et puis finalement non

On va encore vous faire tout gober. Parce que vous avez encore oublié.
Et qu'heureux dans votre ignorance, vous allez jouir de vous faire fourrer.

Encore une fois.

lundi, octobre 10, 2005

Delete

(Texte soumis au collectif d'improvisation écrite Coïtus Impromptus . Cette semaine le thème est: "Delete...")

Corrigée sans traces la petite erreur ridicule.
Effacé le contradictoire qui pose trop de questions.
Évanouie l'amitié virtuelle, rompu le dialogue stérile.
Abolis tous ces imbéciles qui ne comprennent rien.
Écrasés les pourceaux inconscients d'être gavés de caviar.
Détruits à jamais ces Autres insignifiants qui se trompent.
Éclatés les miroirs insoutenables, broyées les images trop claires.

Anéantie celle qui se refuse.
Disparue la douleur sourde des mots définitifs.

Tout, tous, arrachés, déchiquetés, pulvérisés. piétinés, oubliés…

D'une simple pression, d'un seul doigt, maître absolu de son Univers.
Empereur nu d'un monde revu et corrigé.
Dieu pathétique d'une Création illusoire.


Dos à la fenêtre, qui se noie dans un écran.

samedi, octobre 08, 2005

Une nuit chaude à Tombouctou

(Texte soumis au collectif d'improvisation écrite Coïtus Impromptus. Le thème cette semaine: "Une nuit chaude à Tombouctou." )

Il faisait mauvais à Taïpeh.
Un temps de chien à Berlin.
Maussade à Léningrad,
des éclaircies sur Paris.

Il faisait chaud cette nuit là àTombouctou.
Rien de plus banal pour un mois d'août.

C'est vous dire comme on s'en fout.

mardi, octobre 04, 2005

La clé du cadenas

(Cet article a été publié dans l'édition du 11 octobre 2005 du journal Le Devoir.)

Cinq conflits de travail en six ans. Une tradition d'information à 18heures releguée aux oubliettes. Exit les Marcel Dubé, Tremblay, grands concerts et autre "Souris et des Hommes" le dimanche soir. Tout le monde en parle, et c'est tant mieux. Mais "en attendant"…, "tout l'monde est tout nu"… Ici Radio-Canada.

Mon enfance s'est nourrie de la poésie des Fanfreluche. Mon adolescence est sortie grandie d'apprendre, d'appréhender le monde à travers la lucarne de notre radio-télévision. Puis j'en suis devenu moi-même un artisan, il y a près de vingt ans. Et aujourd'hui, j'ai mal à ma "boîte". Mal de la voir souffirir, s'essoufler, mourir à petit feu.

Toute entreprise commet son lot d'erreurs. Tout dirigeant peut un jour ou l'autre se faire accuser d'avoir pris une mauvaise décision. Mais la très lente agonie de Radio-Canada dépasse ce genre d'observations.

Décider de se payer un diffuseur public est une décision de société. Croire que dans un monde où le profit règne, où le citoyen est sans cesse bombardé de sollicitations, mensonges et manipulations intéressés, il est primordial de se doter d'un regard indépendant, curieux et multiple, tient d'une vision et d'une volonté qui doit d'abord et avant tout être politique.

Le sous-financement chronique de Radio-Canada, la valse-hésitation annuelle sur le montant exact (et insuffisant) de ses ressources, obligent ses responsables (et ses artisans) à des contorsions perpétuelles pour remplir un mandat (au fond tout à fait clair) tout en devant composer avec les exigeances de performance d'un marché, exigeances qui en fait, sont absolument en contradiction avec le dit-mandat.

La quadrature du cercle dans sa plus impossible démonstration.

Je refuse d'imaginer un peuple, un pays où il n'y aura plus que des "bonnes nouvelles" commandités par les vendeurs d'automobiles, où la relève artistique ne vivra qu'à travers de juteux concours organisé par d'immense groupes de communication, où l'insulte et la controverse facile tiendront lieu d'agora publique, de forum de réflexions, d'enseignement. De fenêtre sur ce que nous (et le reste du monde) sommes vraiment.

Seuls nos élus possèdent la clé du cadenas qui enferme Radio-Canada dans une logique mortelement illogique. À la condition bien sûr que ceux qui les élisent, c'est à dire nous, leurs disent haut et fort qu'ils ne veulent pas ne pas avoir de choix. Que dans un univers où les sources d'information se multiplient sans fin, ils ont besoin d'une référence. De quelqu'un à qui ils peuvent se fier, parce qu'il n'est pas attaché par quelque notion de profit ou de pouvoir qui soit.

Doublez le budget de la Société Radio-Canada. Établissez-le aux cinq ans. Interdisez-lui de faire de la publicité. Ne la soustrayez-plus à Loi sur l'accès à l'information afin de rendre ses dirigeants imputables, et renforcez son indépendance absolue.

Bref, affirmez sa pérénité, son excellence et sa pertinence.


Dans cinquante ans nous aurons alors conservé un formidable outil de connaissance, de création et d'échange. Sinon, il ne nous restera plus que quelques DVD souvenirs pour nous rappeller qu'un temps, nous avions une voix à nous.

"Si on oublie le passé, on ne peut comprendre le présent.
Encore moins appréhender le futur."
B.H.

04-94 / Fi Sina / Journalisme/ Pierre / Que montrer? / Antidote à la pensée unique

"Je viens je ne sais d'où;"
Je suis je ne sais qui;
Je meurs je ne sais quand;
Je m'étonne d'être si joyeux."
Martinus von Boberach



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(Griffes et ronronnements :
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"Être informé c'est être libre".
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"S'il n'est pas correctement au courant de ce qui se passe dans la société, de ces choses sans cesse plus nombreuses qui peuvent affecter son sort,le citoyen n'est plus à toutes fins utiles qu'un esclave".
René Lévesque

Coïtus Impromptus
(Collectif d'improvisation écrite)


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(Collectif d'improvisation écrite)


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